Les tendances actuelles du marché de la location immobilière

Le marché de la location immobilière en France connaît une transformation profonde. Face à une augmentation moyenne des loyers de 3,5% en 2023, le secteur de l’immobilier locatif est en pleine mutation. La tension locative s’accentue particulièrement dans les grandes agglomérations comme Paris, Lyon et Marseille, impactant significativement les locataires et les propriétaires. Cette évolution est alimentée par des facteurs clés : l’évolution démographique, une inflation persistante et les nouvelles réglementations environnementales, qui contribuent à redessiner le paysage de la location immobilière. Comprendre ces dynamiques est crucial pour naviguer efficacement ce marché complexe, identifier les opportunités d’investissement locatif et répondre aux nouvelles attentes des locataires.

L’augmentation des loyers : un phénomène généralisé dans le marché locatif ?

L’évolution des prix de l’immobilier locatif est au cœur des préoccupations actuelles. Le marché de la location est influencé par une multitude de facteurs, rendant essentiel de comprendre l’ampleur et les causes de cette augmentation des loyers. Plusieurs éléments convergent pour expliquer cette tendance, allant de la situation économique globale aux spécificités locales et régionales.

Analyse des données du marché de la location

Les données récentes du marché de la location révèlent une hausse des loyers, bien que variable selon les régions et les types de biens. Par exemple, à Paris, le loyer moyen au mètre carré pour un appartement atteint 29 euros, tandis qu’à Marseille, il se situe autour de 17 euros, soulignant une importante disparité des prix immobiliers. Les studios, particulièrement prisés des étudiants et jeunes actifs, affichent généralement une prime au mètre carré plus élevée en raison de leur forte demande, notamment dans les zones universitaires. Cette disparité géographique est un élément clé à considérer pour les locataires, les investisseurs immobiliers et les propriétaires. Dans les zones rurales ou périurbaines, l’augmentation est souvent moins marquée, avec une moyenne de 1,8%, mais reste sensible pour les populations concernées, notamment pour ceux qui cherchent un logement abordable.

Causes de l’augmentation des prix de l’immobilier locatif

  • L’inflation persistante exerce une pression significative sur les coûts de gestion et d’entretien des biens immobiliers locatifs, que les propriétaires répercutent naturellement sur les loyers. Les assurances, les taxes foncières, les frais de copropriété et les travaux de rénovation énergétique contribuent à alourdir les charges, impactant le prix de la location.
  • La pénurie de logements, particulièrement aiguë dans les grandes villes et les métropoles régionales, crée une forte concurrence entre les locataires, permettant aux propriétaires d’augmenter les prix. Le manque de nouvelles constructions, les difficultés d’accès au foncier et les réglementations urbanistiques contraignantes alimentent cette situation de tension sur le marché locatif.
  • La hausse des taux d’intérêt rend l’accession à la propriété plus difficile pour de nombreux ménages, augmentant mécaniquement la demande locative et, par conséquent, les loyers. Les jeunes actifs et les familles se tournent vers la location en attendant une amélioration de leur situation financière ou une stabilisation des taux immobiliers.
  • Les réglementations environnementales, telles que le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), peuvent impacter la disponibilité des biens sur le marché de la location, les propriétaires étant incités à réaliser des travaux de rénovation énergétique pour améliorer la performance de leurs logements avant de les louer. Ces travaux de rénovation représentent un investissement significatif, dont le coût est souvent intégré dans le loyer, augmentant le prix pour le locataire.

Différenciation géographique du marché de la location

L’augmentation des loyers n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire français. Certaines villes connaissent une flambée des prix de l’immobilier locatif, tandis que d’autres affichent une plus grande stabilité. Lyon, par exemple, a connu une augmentation significative des loyers ces dernières années (+6,2% en 2023), en raison de son attractivité économique, de son dynamisme démographique et de la demande croissante de logements. À l’inverse, certaines villes moyennes, comme Saint-Étienne ou Le Mans, affichent une évolution plus modérée, offrant des opportunités pour les locataires à la recherche de logements abordables et de prix de location plus raisonnables. Il est donc crucial de considérer le contexte local et les spécificités régionales lors de la recherche d’un logement locatif.

Étude de cas : la tension locative à bordeaux, un marché immobilier sous pression

Bordeaux illustre parfaitement les dynamiques complexes et les défis du marché de la location. La ville a connu une forte attractivité ces dernières années, attirant de nombreux nouveaux habitants, notamment des jeunes actifs et des familles. Cette affluence a entraîné une augmentation significative des loyers, rendant difficile l’accès au logement pour les populations les moins favorisées et augmentant le prix de la location. Le développement de nouveaux quartiers, comme Euratlantique, et la rénovation de l’habitat ancien ne suffisent pas à répondre à la demande croissante de logements locatifs. La mise en place de l’encadrement des loyers à Bordeaux tente de freiner cette hausse, mais son efficacité reste débattue et son application complexe. Les locataires sont confrontés à une concurrence accrue et doivent faire preuve de réactivité, de créativité et d’une connaissance approfondie du marché immobilier local pour trouver un logement adapté à leur budget et à leurs besoins.

Évolution des exigences des locataires : au-delà du prix de la location

Le prix de la location n’est plus le seul critère déterminant dans le choix d’un logement. Les locataires, de plus en plus informés et exigeants, accordent une importance croissante à la qualité de vie, aux services proposés et aux caractéristiques du bien. Les modes de vie évoluent rapidement, et les attentes en matière de logement s’adaptent en conséquence. Les propriétaires et les gestionnaires immobiliers doivent donc prendre en compte ces nouvelles exigences pour attirer et fidéliser les locataires, en proposant des biens qui répondent à leurs besoins et à leurs aspirations.

Importance des critères non financiers dans le choix d’un logement

Plusieurs critères non financiers jouent un rôle crucial dans la décision des locataires. La localisation est primordiale, avec une préférence marquée pour les logements situés à proximité des transports en commun (métro, tramway, bus), des commerces de proximité, des écoles de qualité et des services essentiels (médecins, pharmacies, administrations). La présence d’espaces extérieurs, tels qu’un balcon, une terrasse, un jardin privatif ou l’accès à des espaces verts partagés, est également très recherchée, surtout depuis la crise sanitaire, qui a mis en évidence l’importance de pouvoir profiter d’un espace extérieur. La qualité du logement, notamment en termes d’isolation thermique et phonique, de performance énergétique (DPE) et de présence d’équipements modernes (cuisine équipée, salle de bains rénovée), est un critère de plus en plus important pour les locataires soucieux de leur confort et de leurs dépenses énergétiques. La connectivité, avec un accès à la fibre optique et un réseau internet performant, est devenue indispensable pour le télétravail, les études, les loisirs et la vie quotidienne. Enfin, l’état général du bien, la propreté des parties communes et la présence d’un gardien ou d’un service de conciergerie sont également pris en compte par les locataires potentiels.

  • Localisation : Proximité des transports en commun, commerces, écoles, services (médecins, pharmacies), accès facile aux axes routiers. La proximité des pistes cyclables et des bornes de recharge pour véhicules électriques est également un atout de plus en plus apprécié.
  • Espaces extérieurs : Balcon, terrasse, jardin privatif, accès à un parc ou un jardin partagé, présence d’arbres et de végétation. La possibilité d’installer un barbecue ou un potager est un plus pour de nombreux locataires.
  • Qualité du logement : Isolation thermique et phonique performante, double vitrage, chauffage économique (pompe à chaleur, chaudière à condensation), ventilation efficace, absence d’humidité, DPE favorable (A, B ou C). L’utilisation de matériaux écologiques et durables est également un critère de plus en plus valorisé.
  • Connectivité : Accès à la fibre optique, réseau internet performant, couverture mobile optimale. La présence de prises USB et de bornes Wi-Fi est un plus pour les locataires connectés.

L’essor des services dans le marché de la location immobilière

De plus en plus de locataires recherchent des logements offrant des services intégrés, facilitant leur quotidien et améliorant leur qualité de vie. Ces services peuvent inclure une conciergerie pour la réception des colis et le nettoyage à sec, des espaces de coworking partagés pour le télétravail et les réunions, des salles de sport ou de fitness pour l’entretien physique, et des services de nettoyage réguliers pour le logement. Les résidences services, proposant un large éventail de prestations allant de la restauration à l’animation, gagnent en popularité, particulièrement auprès des seniors et des étudiants, qui recherchent confort, sécurité et convivialité. L’accès à des bornes de recharge pour véhicules électriques et à des services de mobilité partagée (vélos, trottinettes) est également un atout de plus en plus apprécié, en particulier dans les zones urbaines.

Flexibilité dans les contrats de location

La demande pour les locations meublées et les baux de courte durée est en constante augmentation, répondant aux besoins des personnes en mobilité professionnelle, des étudiants, des saisonniers et des touristes. Cette flexibilité permet aux locataires de s’adapter facilement à leurs contraintes personnelles et professionnelles, sans s’engager sur le long terme. La tolérance accrue des animaux de compagnie est également un critère important pour de nombreux locataires, en particulier les jeunes actifs et les familles. Les propriétaires qui proposent des logements flexibles et adaptés aux différents profils de locataires sont plus susceptibles de trouver des occupants rapidement, de les fidéliser et de minimiser les périodes de vacance locative.

Proposition de valeur unique dans un marché locatif concurrentiel

Dans un marché de plus en plus concurrentiel, il est essentiel pour les propriétaires de se différencier en proposant une offre originale et attractive, répondant aux attentes spécifiques des locataires. Un logement avec une décoration soignée, des équipements modernes et une ambiance chaleureuse aura plus de chances de séduire les locataires potentiels. Les propriétaires peuvent également mettre en avant les atouts de leur bien, tels qu’une vue exceptionnelle, un emplacement privilégié à proximité des transports en commun ou des commerces, une orientation optimale (ensoleillement, luminosité), ou une histoire particulière (ancien atelier d’artiste, maison de caractère). La proposition de valeur du logement, combinant confort, esthétisme et services, est un élément clé pour attirer les locataires, justifier un loyer plus élevé et se démarquer de la concurrence. L’intégration de technologies domotiques (maison connectée) peut également valoriser le bien et attirer les locataires technophiles.

La digitalisation du marché de la location immobilière: un accélérateur de tendances

Le numérique transforme en profondeur le marché de la location, modifiant la manière dont les locataires recherchent un logement, dont les propriétaires gèrent leurs biens et dont les transactions sont réalisées. Les plateformes en ligne, l’intelligence artificielle (IA), les visites virtuelles, la signature électronique et les outils de gestion locative révolutionnent les pratiques traditionnelles et offrent de nouvelles opportunités pour tous les acteurs du marché. La digitalisation accélère les tendances, améliore la transparence et rend le marché plus accessible, efficace et compétitif.

Rôle des plateformes en ligne dans la recherche de logements

Les plateformes de location en ligne, telles que SeLoger, Logic-Immo, Leboncoin et Bien’ici, jouent un rôle central dans la recherche de logements pour les locataires. Elles permettent de consulter un large choix d’annonces, de comparer les offres en fonction de différents critères (prix, surface, localisation, équipements), de contacter directement les propriétaires ou les agences immobilières, de déposer des candidatures et de réaliser des visites virtuelles. Pour les propriétaires, ces plateformes offrent une visibilité accrue de leurs biens, simplifient la gestion des annonces et facilitent la mise en relation avec des locataires potentiels.

Intelligence artificielle (IA) et automatisation dans le secteur locatif

L’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus utilisée dans le marché de la location pour automatiser certaines tâches, améliorer la prise de décision et personnaliser l’expérience des utilisateurs. L’IA peut être utilisée pour analyser les données du marché, prédire les tendances des prix, optimiser la gestion des biens, sélectionner les locataires les plus solvables, personnaliser les annonces en fonction des préférences des locataires et détecter les fraudes. L’utilisation de chatbots pour répondre aux questions des locataires et planifier les visites est également en développement.

Visites virtuelles et modélisation 3D pour une expérience immersive

Les visites virtuelles et la modélisation 3D des logements sont devenues des outils indispensables pour les locataires qui souhaitent se faire une idée précise d’un bien sans se déplacer physiquement. Ces technologies permettent de visiter un logement à distance, de visualiser l’agencement des pièces, de se projeter dans l’espace et de vérifier l’état général du bien. Les visites virtuelles offrent un gain de temps considérable pour les locataires et permettent aux propriétaires de toucher un public plus large, notamment les personnes qui recherchent un logement dans une autre ville ou à l’étranger. Elles permettent également de réduire le nombre de visites physiques, ce qui est un avantage en termes de gestion du temps et de respect de l’environnement.

La signature électronique des baux : simplification et accélération des transactions

La signature électronique des baux simplifie considérablement les procédures administratives et accélère les transactions immobilières. Elle permet aux locataires et aux propriétaires de signer un contrat à distance, sans avoir à se déplacer ou à échanger des documents papier. La signature électronique est juridiquement valable, sécurisée et offre une traçabilité complète des opérations. Elle réduit les coûts, les délais et l’impact environnemental liés à l’envoi de documents physiques.

Impact de la digitalisation sur la transparence du marché de la location

La digitalisation contribue à une plus grande transparence du marché de la location immobilière, en facilitant l’accès aux informations et en permettant une meilleure comparaison des offres. Les locataires peuvent facilement consulter les prix des loyers, les caractéristiques des biens, les diagnostics énergétiques (DPE) et les avis des anciens locataires. Cette transparence favorise une concurrence saine entre les propriétaires, incite à améliorer la qualité des logements et des services, et permet aux locataires de faire des choix éclairés en fonction de leurs besoins et de leur budget. Les plateformes d’avis et les comparateurs de prix contribuent également à cette transparence, en permettant aux locataires de partager leurs expériences et de comparer les offres.

Nouvelles formes d’habitat locatif : coliving, résidences services et micro-logements

Face à l’évolution des modes de vie, à la densification des villes et à la tension sur le marché de la location, de nouvelles formes d’habitat locatif émergent, offrant des alternatives innovantes et adaptées aux besoins spécifiques de certains profils de locataires. Le coliving, les résidences services pour seniors ou étudiants, et les micro-logements repensent la manière de vivre et de partager l’espace, en mettant l’accent sur la convivialité, les services et la flexibilité.

Le coliving : une nouvelle manière de partager l’espace et de vivre ensemble

Le coliving est un concept d’habitat partagé qui combine des espaces privés (chambres individuelles ou studios) et des espaces communs (cuisine, salon, salle de sport, buanderie, jardin), favorisant la convivialité, le partage et la création de communautés. Il s’adresse principalement aux jeunes actifs, aux étudiants, aux entrepreneurs et aux nomades digitaux, qui recherchent un mode de vie flexible, économique et stimulant. Le coliving offre de nombreux avantages, tels que la réduction des coûts de logement, le partage d’expériences, la création d’un réseau social, l’accès à des services mutualisés et la participation à des événements communautaires. Il peut également présenter des inconvénients, tels que le manque d’intimité, les difficultés liées à la cohabitation et la nécessité de respecter des règles de vie communes.

Résidences services : confort, sécurité et convivialité pour seniors et étudiants

Les résidences services proposent un large éventail de services adaptés aux besoins spécifiques des seniors (personnes âgées autonomes) et des étudiants. Ces services peuvent inclure la restauration, le ménage, la blanchisserie, l’animation, l’assistance administrative, la surveillance médicale et la téléassistance. Les résidences services offrent un cadre de vie sécurisé, confortable et convivial, favorisant l’autonomie, le maintien du lien social et le bien-être des résidents. Elles peuvent être coûteuses, mais elles offrent une tranquillité d’esprit et une qualité de vie appréciables, en particulier pour les personnes qui ont besoin d’une assistance régulière ou qui souhaitent rompre l’isolement.

Micro-logements : optimiser l’espace pour un logement abordable en centre-ville

Les micro-logements sont des logements de très petite surface (généralement entre 15 et 25 mètres carrés) qui offrent une solution de logement abordable pour les personnes qui vivent seules et qui souhaitent habiter en centre-ville, où les prix de l’immobilier sont élevés. Les micro-logements sont conçus pour optimiser l’espace, avec des meubles multifonctionnels, des rangements intégrés et des équipements compacts. Ils nécessitent une organisation rigoureuse et une capacité à vivre avec peu d’espace, mais ils permettent de bénéficier d’un logement indépendant, bien situé et à un prix raisonnable.

Facteurs clés de succès pour les nouvelles formes d’habitat locatif

Le succès de ces nouvelles formes d’habitat locatif repose sur plusieurs facteurs clés. Il est essentiel de proposer des logements bien situés, à proximité des transports en commun, des commerces, des écoles et des services. La conception des espaces doit être soignée, avec des équipements modernes, une décoration agréable et une attention particulière à l’isolation et à la performance énergétique. La gestion doit être professionnelle, réactive et à l’écoute des besoins des locataires. La création d’une communauté conviviale, avec des événements réguliers et des services partagés, est également un élément important pour fidéliser les locataires et créer un sentiment d’appartenance. Enfin, une offre flexible et personnalisée, adaptée aux différents profils de locataires, est un atout majeur pour attirer et retenir les occupants.

Impact des réglementations sur le marché de la location immobilière : encadrement des loyers et DPE

Le marché de la location immobilière est encadré par un ensemble de réglementations qui visent à protéger les locataires, à garantir la qualité des logements et à lutter contre la précarité énergétique. L’encadrement des loyers, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) et l’interdiction progressive de louer les passoires thermiques sont des mesures clés qui influencent l’offre, la demande, les prix et les pratiques des propriétaires. Il est essentiel pour tous les acteurs du marché de comprendre ces réglementations et d’anticiper leurs impacts.

Encadrement des loyers : limiter la hausse dans les zones tendues

L’encadrement des loyers, mis en place dans certaines zones géographiques caractérisées par une forte tension sur le marché de la location, vise à limiter la hausse des loyers lors de la relocation d’un logement ou du renouvellement d’un bail. Il peut prendre différentes formes, telles que le plafonnement des loyers (fixation d’un loyer maximum au mètre carré) ou la fixation d’un loyer de référence, majoré ou minoré en fonction des caractéristiques du logement (localisation, surface, équipements, etc.). L’objectif de l’encadrement des loyers est de protéger les locataires contre les abus et de garantir un accès au logement abordable, en particulier pour les ménages les plus modestes. Cependant, son efficacité est débattue, certains estimant qu’il peut décourager l’investissement locatif et réduire l’offre de logements disponibles.

Diagnostic de performance énergétique (DPE) : informer les locataires et encourager la rénovation

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un document obligatoire qui évalue la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre d’un logement. Il attribue une étiquette énergétique au logement, allant de A (très performant) à G (très énergivore), permettant aux locataires de connaître la performance énergétique du bien qu’ils envisagent de louer. Le DPE a pour objectif d’informer les locataires sur leurs futures dépenses énergétiques et d’inciter les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique pour améliorer la performance de leurs logements et réduire leur impact environnemental. Le DPE est un critère de plus en plus important pour les locataires, qui sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales et aux économies d’énergie.

Interdiction de louer les passoires thermiques : améliorer la qualité du parc locatif

La loi Climat et Résilience prévoit l’interdiction progressive de louer les logements les plus énergivores, classés F ou G au DPE, considérés comme des passoires thermiques. Cette mesure vise à améliorer la qualité du parc locatif, à lutter contre la précarité énergétique et à réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’interdiction de louer les passoires thermiques est progressive : elle concerne les logements classés G à partir de 2025, les logements classés F à partir de 2028 et les logements classés E à partir de 2034. Les propriétaires qui souhaitent continuer à louer ces logements doivent réaliser des travaux de rénovation énergétique pour améliorer leur performance et les sortir du statut de passoires thermiques.

Conséquences des réglementations pour les locataires et les propriétaires

Les réglementations ont des conséquences importantes pour les locataires et les propriétaires. L’encadrement des loyers peut permettre aux locataires de bénéficier de loyers plus abordables, mais il peut également réduire le choix de logements disponibles et inciter certains propriétaires à retirer leurs biens du marché. Le DPE permet aux locataires de connaître la performance énergétique de leur logement et d’anticiper leurs dépenses énergétiques, mais il peut également entraîner une hausse des loyers si les propriétaires réalisent des travaux de rénovation. L’interdiction de louer les passoires thermiques peut contraindre certains locataires à déménager si leur logement n’est pas rénové, mais elle peut également inciter les propriétaires à améliorer la qualité de leurs biens et à offrir des logements plus confortables et moins énergivores. Pour les propriétaires, l’investissement dans la rénovation énergétique représente un coût, mais il peut également valoriser leur bien, attirer des locataires soucieux de l’environnement et réduire les risques de vacance locative.

Défis et opportunités pour les différents acteurs du marché de la location

Le marché de la location présente des défis et des opportunités pour les locataires, les propriétaires, les investisseurs et les professionnels de l’immobilier. Il est essentiel de comprendre ces enjeux, d’anticiper les évolutions et de s’adapter aux nouvelles réglementations pour réussir dans ce marché complexe et concurrentiel. L’innovation, la flexibilité et la connaissance du marché sont les clés du succès.

Conseils pour les locataires : s’adapter à un marché de plus en plus compétitif

Dans un marché où la demande est forte et l’offre limitée, les locataires doivent s’adapter et faire preuve de réactivité, d’organisation et de persévérance. Il est essentiel de cibler les annonces pertinentes, de préparer un dossier de candidature solide, complet et attractif, de se tenir informé des dernières offres et d’être prêt à visiter les logements rapidement. La négociation des loyers peut être possible, mais il est important d’être réaliste et de proposer des arguments solides, en mettant en avant ses atouts (solvabilité, références, stabilité professionnelle). L’anticipation des évolutions du marché, la recherche d’alternatives (colocation, location en zone péri-urbaine) et la flexibilité sur les critères de recherche (surface, localisation) peuvent également être des stratégies gagnantes.

  • Optimiser sa recherche : Utiliser les plateformes en ligne, créer des alertes, contacter les agences immobilières, activer son réseau personnel, élargir sa zone de recherche, visiter les salons immobiliers.
  • Négocier le loyer : Mettre en avant ses atouts (solvabilité, références), proposer un loyer légèrement inférieur au prix demandé, proposer de prendre en charge certains travaux d’entretien, justifier sa demande par des comparaisons de prix dans le secteur.
  • Anticiper les évolutions : Se tenir informé des tendances du marché, surveiller les annonces, visiter les quartiers en développement, se renseigner sur les projets urbains.
  • Explorer les alternatives : Colocation, location en zone péri-urbaine, location meublée, location intergénérationnelle, coliving.

Optimiser son investissement locatif : conseils pour les propriétaires bailleurs

Les propriétaires doivent optimiser leur investissement locatif pour attirer et fidéliser les locataires, maximiser leur rentabilité et valoriser leur patrimoine. La valorisation du bien (rénovation, aménagement, décoration), la gestion locative efficace (sélection rigoureuse des locataires, suivi des paiements, entretien du bien) et la fixation des loyers en fonction du marché (connaissance des prix pratiqués dans le secteur, prise en compte des caractéristiques du bien) sont des éléments clés. La souscription d’une assurance loyers impayés et la mise en place d’une stratégie à long terme (anticipation des évolutions du marché, adaptation aux nouvelles réglementations) permettent de limiter les risques et d’assurer la pérennité de l’investissement.

  • Valoriser le bien : Réaliser des travaux de rénovation énergétique, moderniser la cuisine et la salle de bains, rafraîchir la décoration, améliorer l’isolation phonique, créer un espace extérieur (balcon, terrasse).
  • Gérer efficacement la location : Sélectionner rigoureusement les locataires, rédiger un bail précis, établir un état des lieux détaillé, suivre les paiements, effectuer les réparations nécessaires, entretenir le bien.
  • Fixer le loyer : Connaître les prix pratiqués dans le secteur, prendre en compte les caractéristiques du bien (surface, localisation, équipements), se conformer à l’encadrement des loyers (si applicable).
  • Limiter les risques : Souscrire une assurance loyers impayés, exiger un dépôt de garantie, vérifier la solvabilité des locataires, se faire conseiller par un professionnel de l’immobilier.

Opportunités d’investissement : identifier les niches porteuses du marché locatif

Les investisseurs doivent identifier les niches porteuses du marché de la location pour maximiser leur rentabilité et diversifier leur patrimoine. L’analyse des zones géographiques à fort potentiel (villes en développement, quartiers en rénovation, proximité des transports en commun), la sélection des types de biens adaptés aux demandes actuelles (petites surfaces, logements meublés, biens avec espaces extérieurs) et l’exploration des nouveaux modèles locatifs (coliving, résidences services, location saisonnière) sont des stratégies gagnantes. L’investissement responsable, qui prend en compte les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), est également une tendance forte à prendre en compte.

  • Analyser les zones géographiques : Identifier les villes et les quartiers en développement, les zones où la demande locative est forte et l’offre limitée, les secteurs bénéficiant de projets urbains (nouveaux transports, infrastructures).
  • Sélectionner les types de biens : Privilégier les petites surfaces (studios, T1, T2), les logements meublés, les biens avec espaces extérieurs (balcons, terrasses, jardins), les logements adaptés aux besoins des seniors ou des étudiants.
  • Explorer les nouveaux modèles locatifs : Investir dans le coliving, les résidences services, la location saisonnière, les logements intergénérationnels.
  • Adopter une approche responsable : Choisir des biens performants sur le plan énergétique, privilégier les matériaux durables, favoriser l’accessibilité, soutenir les projets de rénovation urbaine.